Comme
l'écrit avec tant de passion le grand spécialiste du
genre, Marcel Cellier, « Au-delà des charmes mélodiques,
harmoniques et rythmiques inouïs, il y a plus encore : le
timbre ! |
Le timbre sonore
caractéristique de voix ouvertes, non-vibrato, des jeunes filles
des campagnes bulgares.
Car c'est dans les villages et non au conservatoire
que les responsables de Sofia recrutent les cordes vocales pour constituer
les chœurs a capella [
]. |
|
C'est avec une aisance
stupéfiante que ces filles de la terre gravissent, outrepassent
les limites habituelles de la discipline vocale préconisée
par nos conservatoires. Ce qu'elles conservent, elles l'on appris
au village : les mélismes, fioritures, trilles [
].
Un miracle ! » |
|
« Leurs
chants incarnent, dans une très heureuse synthèse, tous
les éléments constitutifs de l'art spécifiquement
bulgare, de l'archaïque diaphonie, pratiquée avec un zèle
inouï, à la polyphonie moderne la plus osée.
|
Entre ces deux extrêmes, les traits
caractéristiques fondamentaux de l'esprit bulgare apparaissent
puissamment dans la trame mélodique et thématique
avec des références significatives aux périodes
historiques successives. » (Marcel Cellier, Le Mystère
des voix bulgares 1 et 2, CD album, Philips,
2000)
|